mercredi 17 octobre 2007

Alexandrie encore et toujours...


Alexandrie : Surprises!!!!

Et un prix d'interprétation féminine un!
Et un prix spécial du jury un!
Un peu sonnée mais contente.

Mais le plus grand bonheur d'Alexandrie c'est une série de rencontres aussi incroyables que magnifiques: Michel Kammoun réalisateur de Fallafel et sa superbe femme Pamela, elle aussi réalisatrice, Maher Anjari du Festival des trois continents de Nantes, le fameux Lotfi Abdelli comédien de Making of le dernier film de Nouri Bouzid, Meriem Vergès Habboub politologue déjantée, cinéphile et cinéaste débutante, sans oublier notre hôte et responsable de la programmation Shimaa Selim ( C'est elle qui prend la photo). tout ce petit monde est devenu inséparables ; nous ne nous déplacions plus qu'en groupe. Nous avons songé un moment créer une secte mais on s'est dit que c'était plus marrant d'être juste amis plutôt que coreligionnaires.
Toute la petite troupe quasi au complet. En fait il manque notre doyen.

Dans le cadre de la célébration du film algérien, le festival a organisé une nuit algérienne avec un grand nombre de films dont l'incontournable: La Bataille d'alger de Pontecorvo 1962 et a invité l'avocat français Jacques Vergès à la fois comme époux de la militante algérienne Djamila Bouhreid, comme l'avocat du procès des poseuses de bombes du FLN et pour présenter L'avocat de la terreur le film qu'a fait Barbet Schroeder sur lui.
A vous de juger le film; pour moi, c'est un procès à charge où l'accusé n'est jamais interrogé sur ce dont on l'accuse.
Pour moi qui travaille depuis près de trois ans sur les rapports coloniaux ex ou néo et notamment en Algérie (Au théâtre: c'est une longue histoire) cette rencontre fut très émouvante.

Michel Pamela Meher et Jilani entourant Jacques Vergès.



Shimaa notre hôte et la reine de nos festivités et Maher Anjari


Shima et Meriouma
Nos jeunes mariée Michel Kammoun et sa femme Pamela
Meriem et moi sur la plage d'Alexandrie avec Ibrahim Elbattout jeune réalisateur et ancien reporter de guerre en cours de montage d'un film qui promet.



Après cette effusion de prix( Outre nos prix à Jilani et à moi , il y a celui de Michel Kammoun ainsi que les deux prix de Faouzi .) nous avons tous filé le plus rapidement possible pour le Caire histoire d'y passer quelques heures avant de prendre nos avions respectifs. Alexandrie le Caire en pleine nuit ! L'horreur: nous avons failli mourir 150 fois. Un conseil si vous faites ce trajet ne jamais au grand jamais prendre L'agriculture road JAMAIS!!!!!

Lieu mythique...

...jeux de miroirs...

et aube magique.

Voilà pour Alexandrie.


Une dernière dédicace à Maher. Remets-toi vite.

samedi 6 octobre 2007

Arab Film Festival of Rotterdam 13-17 Juin 2007

Encore une belle occasion de retrouver Rotterdam , cette fois sous le soleil) ainsi que la joyeuse bande à laquelle s'est joint le jeune réalisateur tunisien Lassaad Oueslati ( son court métrage s'appelle La Citerne ).

Jilani, Najib et Lasaad

A part une fièvre de tous les diables qui m'a fait passer une nuit mémorable à délirer dans ma chambre d'hôtel, ce festival m'a permis de voir pas mal de belles expériences de documentaires. Je dis expériences, car le fait d'enchaîner des documentaires si différents les uns des autres tant par la forme que par le fond a un rythme assez soutenu, transforme les choses en expérience visuelle et émotionnelle ( la fièvre y est peut être pour quelque chose...). Parmi eux en vrac www.gilgamesh.21 , Beirut Diary /Beirut, lies and video , Baghdadi Correspondent j'en oublie.

Derrière nous, vous pouvez distinguer l'un des co-créateurs du festival Intishall Al Timimi, le Marx Brothers inconnu.

Le festival a comblé mon coeur en décernant un beau prix à Ana Lati Tahmol Azohour Ila Qabriha / I am the One who brings the flowers to her grave de Hala Alabdalla Yacoub / Ammar Al Beik film qui m'avait renversée à Dubaï , et en me permettant de revoir le superbe WWW.What a Wonderful World et de croiser son réalisateur Faouzi Bensaïdi.

-Attention Anissa tu vires la fan!

-Mais non, c'est la fièvre...

La Tendresse du loup au Marché du Film de Cannes

Un bref passage à Cannes, le temps de quelques retrouvailles et de quelques rigolades. Les compères de Dubaï Jilani, Najib Belkadhi et Imed Marzouk étaient là. On a travaillé aussi, faut pas croire!?

Personne n'a compris mais là, Jilani fait son producteur à gros ventre mais sans cigare.



Imed m'a piqué mon éventail.

Jilani et Mohamed Zran le réalisateur de Essaïda et Le Prince.

Et là vous avez raté le striptease d'une néo-starlette qui posait pour les photographes. Je ne trouvais plus mon appareil. Tant pis pour vous
Ah la la !... Cannes!

vendredi 5 octobre 2007

Tarifa

Tarifa pour moi ça a été, d'abord un géant andalou tout sourire aux longs cheveux bouclés qui vient me chercher à l'aéroport de Malaga à 23h qui me cale dans sa camionnette, moi et ma valise, et qui m'annonce qu'on a deux heures de route à faire. Un disque de flamenco à fond et nous voilà partis pour un périple nocturne à travers l'Andalousie durant lequel je reçois une leçon sur le flamenco et ses multiples nuances et variantes ainsi que sur les mythes et légendes populaires de la région. Et... en espagnol s'il vous plaît! Je réponds en italien, ça fonctionne. J'aime les langues latines. Puis c'est les élégantes silhouettes des éoliennes qui se découpent dans le clair de lune inquiétantes et belles. Ensuite c'est la ville minuscule et tout de suite familière dans laquelle malgré des rues étroites et sinueuses on n'échappe pas aux vents: le « levante » (de la méditerranée) et le « poniente » (de l'atlantique) ce qui fait d'elle un temple du kite-surf.

Yen avait des centaines . Magnifique!

J'ai bien failli m'envoler.

Tarifa c'est aussi l'Afrique à l'autre bout de la rue. Le Maroc n'est qu'à quelques 14 km et l'on voit Tanger à l'oeil nu. N'est -ce pas le plus bel endroit pour un Festival de films africains qui se veut lieu de rencontres et de réflexion sur l'altérité.


Le Festival de Cine Africano de Tarifa est assez unique dans son genre, outre le fait de faire découvrir le cinéma africain, il contribue à la distribution des films en Espagne grâce à un prix destiné à financer la distribution espagnole du film primé. De plus, et en collaboration avec le festival de San Sebastian et Cine en movimiento ,il contribue à la visibilité des films africains en Amérique Latine grâce à un programme de projections itinérantes. En plus des différentes expositions, rencontres, projections pour enfants et débats organisés autour des films. Un vrai travail d’actions culturelles à en faire pâlir Jean Villard. Par exemple cette année, un jury composé de collégiens espagnols, marocains, tunisiens et italiens, a été chargé de remettre un prix spécial des jeunes à l'un des courts métrages de la compétition.
Voilà de quoi exorciser le souvenir de « Geste de Guzman ». Guzman el Bueno, gouverneur de la place qui préféra sacrifier son fils avec sa propre dague plutôt que d'obtempérer aux injonctions des troupes arabes massées devant Tarifa.


Il peut bien continuer à trôner le père indigne, sa ville est plus subtile que lui, et sait jouer des nuances de son identité.


Un patio arabe, andalou, arabo-andalou?

Tiens! une vierge à l'enfant!...noir.

Mais le festival de Tarifa c'est surtout de beaux films et une super équipe: Mane Cisneros Manrique, Nanou Loum, et l'adorable Marion Berger ; les trois drôles de dames du festival. Et tous les autres, bénévoles pour la plupart, qui se démènent pour que ce festival existe.
Spéciale dédicace à mon traducteur et ange gardien.
Et au jeune réalisateur algérien Khaled Benaïssa lui aussi victime du vent.

Mais Tarifa m'a surtout réservé une excellente surprise......qui est arrivée par la poste.

C'est un baobab.

Mon premier prix d'interprétation: premio mejor interpretacion femenina por su interpretación en la película La ternura del lobo. Dit en espagnol c'est encore plus la classe.

Merci pour tout et un gros bisou à toutes les tarifeña et tous les tarifenio d'origine et d'adoption.


Me revoilà !!!

Et oui ça fait bien longtemps. Je sais... je sais... Mea culpa, mea maxima culpa. Je suis une vilaine blogueuse, pas régulière du tout, mais blogueuse ne rime pas toujours avec globe -trotteuse et cette année a été très très mouvementé; passionnante et mouvementée Alors reprenons et récapitulons il y a eu Tarifa, puis le marché du film de Cannes, re-Rotterdam, puis le théâtre m'a ammenée vers un grand et bouleversant voyage dont je parlerai sans doute un jour ( mais chut! il faudra un blog à part), et enfin Alexandrie.

Alors, allons y!!!!