mardi 27 février 2007

Elle et Lui à New York


Un petit post pour vous signaler que mon premier long métrage "Elle et Lui" réalisé par Elyes Baccar est programmé au New York Arab & South Asian Film Festival.
Il passera au Tribeca Cinemas à 5:15 pm
Je viens de l'apprendre d'où l'annonce tardive. Je suis invitée mais je ne sais pas si je pourrais m'organiser assez vite pour y aller( toujours la dernière prévenue).
C'est un huis clos à deux personnages un peu expérimental , instrumental comme dit Mohamed Ali Ben Jemmaa mon partenaire sur cette aventure qui remonte déjà à l'hiver 2002 ( mais pourquoi je tourne toujours en hiver? Une malédiction peut-être.).
Amis New-yorkais bonne projo.
anissa

samedi 10 février 2007

Ne nous tirons pas une balle dans le pied.

Depuis quelques jours un raz de marée s'est emparé du petit monde de la production cinématographique tunisienne, trois des derniers longs métrages tunisiens ont été honteusement piratés vidant immédiatement les salles d'un bon nombre de spectateurs et privant les auteurs et producteurs de ces films du nerf de la guerre tout en confirmant le discours déjà trop répandue des oiseaux de malheur qui prédisent la disparition des salles de cinéma en Tunisie. Il faut savoir ce qu'on veut à la fin! Veut-on des productions libres indépendantes et dynamiques? Veut-on d'un cinéma qui nous ressemble? Veut-on d'une vraie scène artistique en Tunisie? Ou non? Si oui, alors dans ce cas ils faut que nos créateurs puissent vivre de leur travaille, puissent être dans une dynamique de création et ne pas attendre forcément les différents fonds de financement pour tourner; mais plutôt que l'argent d'un film serve à financer au moins en partie le suivant. Il faut que nos producteurs continuent à faire des paris cinématographiques et non pas à miser sur la rentabilité à court terme de la télévision qui sera toujours plus formatée. Il faut aussi simplement que les salles de cinéma continuent d'exister. Pour finir il faut pour qu'un cinéma nous ressemble et réponde à nos attentes de spectateurs que les réalisateurs, producteurs et distributeurs puissent tâter le pouls du public dans les salles, entendent ses désirs et ses besoins, ses enthousiasmes et ses griefs. Voulons nous d'une société où la culture et l'art sont un produit de consommation comme un autre. Au même titre qu'une pizza qu'on se ferait livrer à la maison: aussitôt mangée aussitôt digérée, aussitôt chiée. Une société existe par ce qu'elle pense, ce qu'elle rêve, ce qu'elle chante, ce qui la fait rire. Qui relayera tout cela quand nous n’aurons plus de production cinématographique nationale? Les blockbusters américains, les films égyptiens ou indiens ou les feuilletons télévisuels interminables d'où qu'ils viennent. Alors ne nous tirons pas une balle dans le pied.



Je vous invite à aller sur le blog de Néjib. Vous y trouverez plus d'infos, le compte-rendu de la conférence de presse sur le piratage ainsi que son analyse qui est très pertinente. à bientôt

Sorties....

Après mûre réflexion Jilani vient de m’annoncer qu’il recule la sortie tunisienne du film à l’automnes prochains sans doute après les festivités ramadanesques et les Journées Théâtrales de Carthage. C’est lui le boss ! J’espère en tout cas que vous serez au rendez-vous.

Quant à la sortie française elle reste prévue (in challah ! On croise les doigts ! On touche du bois ! On crache par terre ! Et tout le tintoin !!!) Elle reste donc prévue, pour ce printemps. Je vous en dirai plus bientôt ! En attendant ne m’oubliez pas. Faites circuler ce blog. Je vous y attends avec impatience.

anissa

Et depuis?

Il s'est passé tant d'autres choses pendant ce tournage et j'ai plein d'images croustillantes encore en réserve.

Mais depuis ?

Depuis le tournage il ya eu Le Prix Swiss Effects au Festival de San Sebastián dans le cadre de Cinéma en Mouvement. Prix obtenu sur copie de travail et qui a permis à Jilani de finir le film. Puis il ya eu les Journées Cinématographiques de Carthage.

Mohamed Graaïa complètement déphasé de retour expres d'un tournage dans le sud juste pour la projection.

Et le trac de rencontrer le public tunisien puis le bonheur de l’accueil qu’il a réservé au film : les témoignages de sympathie des uns l’émotion des autres et les super discussions avec beaucoup.

Et puis hop en route pour le Dubaï International Film Festival ! Folle virée. Ville aussi démesurée que factice, mais bon sang quelle concentration d’énergies et de talents (Les habitués du blog de Najib Belkadhi comprendront ce que je veux dire!) Et plein de beaux films et de superbes rencontres humaines ! Sans oublier le Mohr d’or pour VHS Kahloucha !!! Mais surtout un accueil très chaleureux de la part du public et des professionnels présents.

La folle équipe avec entre autres Jilani ,Guassen Salhab , Maji Abdi, et Le grand blond inconnu...

Les deux super compères de Propaganda à Dubaï juste avant la cérémonie et leur prix.

Personnellement, j’ai eu deux coups de cœur cinématographiques (outre notre Kahloucha national) pour I am the one who brings flowers to her grave : magnifique documentaire de Hela Abdallah et Ammar El Bik (Ou quand le cinéma se fait expérience humaine) et Atlal du libanais Ghassan Salhab : un film très beau servi par l’impeccable Carlos Chahine et un hommage brillant au Nosferatu de Murnau.
Fou rire avec notre sympathique interprète tunisienne à Dubaï. Et oui on fait des réponses trop longues.Pardon.

Et puis tout récemment le Festival International de Rotterdam. Ce grand rendez-vous du cinéma indépendant nous a réservé encore de belles surprises. Des salles combles de public Hollandais chaleureux et curieux de beaux débats après le film et encore de belles rencontres cinématographiques et humaines.

Séance de Q and A après la projection avec Intishall Al Temimmi l'un des programmateurs du festival.

Non seulement ils viennent nombreux mais en plus ils restent presque tous pour les débats. Ils sont fous ces Hollandais!


Comme la rencontre avec la folle équipe du dépotant film sud-africain Bunny Chow ; qui raconte la folle et musicale virée de quatre mecs au festival de rock de Oppikoppi. Ce road movie nous donne à voir une jeunesse urbaine qui se fraie un chemin dans la vie tant bien que mal à coup de vannes, de second degré et d’un sens aigu de la liberté. Que du bonheur!!!


vendredi 9 février 2007

Il ya eu aussi....

Les moments magiques!!

Les légumes!!!

Marina à l'oeuvre .

Le supplice chinois du micro dans les cheveux. Ou comment aérer le cerveau d'une comédienne en lui faisant des trous dans le cuir chevelu. Particulièrement utile en cas d'actrice têtue. Vous verrez, ça les calme !!!


Le lablabi land!

Les films égyptiens?!

L'assistante sacrifiée.

Les anniversaires!

Des moyens hollywoodiens!

Les moments pas glamour du tout, mais alors pas du tout!

Sans oublier les longues longues polémiques à propos des axes!

Ce soir là toute l’équipe était déchaînée
Un fou rire généralisé avait pris possession du plateau. Rien à faire pour les retenir.
Justement la nuit de tournage où je suis sensée pleurer tout du long. C’est bien ma veine !

Mais heureusement Jilani toujours solidaire de ses comédiens s’astreindra à rester sérieux. Et puis j’ai pu compter sur mon discman et sur l’album « Post » de Björk qui m’ont été fidèles pendant tout le tournage.



Et puis il ya eu de sacrés fous rires ! Tout le temps, à propos de tout et surtout de n’importe quoi ! De quoi faire oublier toutes les difficultés du tournage. Franchement sans l’ambiance sensationnelle qui a régné tout le long du travail, le film n’aurait pas été le même. En cela toute l’équipe a été formidable, ils ont tous contribué à créer un climat de confiance qui a permis à chacun d’entre nous (et particulièrement les comédiens) de se donner à fond en se sentant comme protégé par l’équipe.